TRAIL ET ASSISTANCE

Trail : les 5 règles pour une assistance réussie

Le trail n’est pas un sport individuel !

Avoir une équipe qui gère son assistance est un gage de réussite. Il est possible de faire sans mais c’est tellement plus agréable avec. Faire partie d’une équipe. Savoir que nous allons revoir notre épouse/époux, nos enfants, des amis au prochain ravito est réconfortant et formidablement motivant en cas de coup de mou.

TRAIL AMOUR ASSISTANCE

Néanmoins, assister un traileur, notamment sur un ultra, ne peut pas s’improviser.

Une organisation sans faille est nécessaire. La moindre erreur ou contre-temps peut avoir des conséquences négatives souvent disproportionnées au gré de l’état de fatigue et de motivation du coureur.

Je vous propose donc les 5 règles suivantes pour organiser avec efficience votre assistance:

1ère règle : Se préparer, se préparer, se préparer

Des échanges avec le coureur plusieurs semaines en amont sont pertinents. Cela permet à chacun de se mettre progressivement dans le match, de bloquer la date sur son agenda et de s’organiser en conséquence.

Faites un point précis sur le parcours de la course. Demandez au coureur ses prévisions de temps de passage pour chaque ravitos envisagés. Garder en tête que ces temps sont indicatifs et que de nombreux paramètres peuvent modifier le timing initialement prévu. Soyez souples et à l’écoute. Une communication par sms permettra d’amender et d’affiner ces prévisions. Il peut être intéressant pour le coureur de se préparer des sms en “brouillons” pour avoir seulement à cliquer sur “envoyer” au moment souhaité.

Prévoyez un sac ou une caisse pour chaque ravito envisagé avec l’ensemble du matériel souhaité par le coureur. Vérifiez ensemble le contenu de chaque sac avec le coureur avant son départ. Avoir la certitude que tout est sous maîtrise le rassurera.

Vous n’allez pas le suivre dans les sentiers même si vous possédez un superbe 4×4. Faites donc un point précis de l’itinéraire que vous allez suivre pour accéder à chaque ravito. N’hésitez pas à contacter l’organisation de la course pour avoir des précisions sur les accès facilités ou pas aux zones de ravitaillement.

N’oubliez pas votre automobile. Votre véhicule va engloutir de nombreux kilomètres. Il est donc préconisé de faire une révision de routine (pression des pneus, vérifications des niveaux d’huile et d’eau etc…) afin d’éviter au maximum la panne dramatique entre 2 ravitos.

2ème règle : Créer un rituel

Il est intéressant de définir avec le coureur un protocole pour la gestion de chaque ravitaillement.

Ce rituel permettra de ne rien oublier : Boisson à son arrivée, se changer avec des vêtements secs adaptés à la météo et à la prochaine étape (en plein soleil à midi ou de nuit…), s’alimenter, échanger des infos sur la course et quelques blagues en se faisant masser et le cas échéant s’isoler et se reposer. Pendant que le coureur se repose, vous faites le plein de sa poche à eau ou flasques et autres bidons avec la ou les boissons souhaitées et les barres énergétiques et autres gourmandises.

Un rituel est toujours réconfortant et permet de se concentrer sur l’essentiel.

3ème règle : Prévoir un plan B

Le coureur est concentré sur sa course. Vous devez donc gérer tous les impodérables.

Malgré votre excellente préparation, vous allez devoir faire preuve d’adaptabilité, de réactivité et d’imagination.

Au niveau alimentaire prévoyez du sucré et du salé. Le menu à lui proposer à son arrivée doit être prévu au cours de la préparation mais ses envies à ce moment précis de la course sont imprévisibles. Vous le connaissez. Vous connaissez ses préférences et ses petites faiblesses. Surprenez le ! ne le forcez pas…

Au niveau du matériel, tentez d’avoir tout en doublon. Vous n’êtes pas à l’abri d’un frontale qui ne fonctionne plus, d’une batterie déficiente ou d’un coupe vent oublié au ravito précédent.

 4ème règle :Avoir de l’humour et de l’empathie

Faire 45 kms sous la pluie sur une route de montagne tourmentée, attendre 2h dans le froid et votre coureur arrive, bougonne un “je me sens bien, je continue”, prends une banane et disparait dans le brouillard. Et merde, tout çà pour çà !

Les membres de l’assistance doivent avoir de l’humour et de l’abnégation. Leur rôle est ingrat. Souvent reconnu par le traileur à sa juste valeur mais néanmoins ingrat.

Un zeste d’empathie est également nécessaire pour accepter les mouvements d’humeur, l’énervement du coureur fatigué qui doute, son mutisme et ses caprices.

Vous devez être dans la bienveillance mais il ne faut pas hésiter à rester ferme et directif si un choix ou une décision du coureur vous semble dictée par un manque de lucidité liée à la fatigue ou à la douleur.

5ème règle : Ne pas s’oublier

Suivre un trailer sur un ultra induit plusieurs jours et nuits de concentration. Il convient donc de ne pas s’oublier et de prendre soin de soi. Créer un binôme pour pouvoir alterner les temps de conduite. Prévoyez des arrêts dodo et n’oubliez pas de vous alimenter de façon gourmande pour garder le moral.

 Cet article est un clin d’oeil, Benoît FAFIN qui participe cette année à la Mascareigne (65 kms – Ile de la Réunion) pendant le week-end du Grand Raid (Diagonale des fous).

Je participe à son assistance !

Nous avons couru ensemble le Zembrocal trail l’an dernier en 3 relais avec Antoine DEMONGEOT. Une aventure bien sympathique. Notre assistance avait été impériale !

Impatient de revoir François D’HAENE, vainqueur en 2016. Souvenirs en images.

N’oubliez pas : la joie précède la victoire.

#FuckRoadRunTrail

2 thoughts on “Trail : les 5 règles pour une assistance réussie”

  1. Avec une telle étude du sujet, je pense que je vais avoir le droit à la meilleure assistante de toute la course 😉
    La meilleure ambiance c est déjà certain.
    Merci

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