Sans objectif point de motivation. Sans motivation pas d’action. Avant d’entreprendre, pose toi donc les bonnes questions et fixe toi des objectifs pertinents.
Lors de mon dernier trail (1), je m’interrogeais sur les enseignements qu’un manager pourrait tirer de la pratique du trail. Je suis convaincu depuis de nombreuses années que le manager est un sportif de haut niveau et qu’il devrait se préparer comme tel.
Cette réflexion me permit de ne pas (trop) focaliser mes pensées vers cette douleur lancinante qui pointait son nez depuis quelques kilomètres au niveau de mon genou gauche.
Première question à se poser : Pourquoi suis-je là ? Pour les Ultra trailers, il est vital d’avoir une réponse à cette question quand ils se retrouvent seuls de nuit après 110 kms de course !
Quel est mon objectif ?
Comme nous le disait notre ami Sénèque « Il n’y a pas de vent favorable que pour celui qui sait où il va ».
Raider ou manager, avant toute performance, tout projet, il convient de se poser quelques questions.
La programmation neuro-linguistique nous offre des outils pertinents en ce sens.
Notamment, la technique de la détermination d’objectif.
Ces questions vont orienter nos pensées et nos actions :
Qu’est-ce que je veux ?
Quel est donc mon objectif ? Pourquoi ai-je décidé de courir en montagne ? Pourquoi ai-je accepté de manager cette équipe/ce projet ?
Je pourrais me contenter de faire de la randonnée et bien non, j’ai pris la décision de m’inscrire à un trail. J’ai décidé de faire de la compétition ! mais pourquoi ?
Cette première question nous oriente vers le futur. Voilà, je commence à cet instant à visualiser l’arrivée de ma première course.
Elle permet de nous concentrer, de concentrer toute nos ressources, toute notre énergie dans la direction décidée. Une première étape vers la réussite.
Mon objectif était-il formulé positivement ?
Il est important de s’interroger sur ce que l’on veut et non sur ce que l’on ne veut pas.
Est-ce que mon objectif est réalisable ?
Je n’ai jamais fait de sport. Nous sommes au mois de janvier et je me donne pour objectif de finir dans le top 10 d’un ultra trail au mois de novembre . Cet objectif paraît-il réalisable ?
Si la réponse est non, j’ai surestimé mes capacités ou j’ai sous-évalué la difficulté de mon objectif. Dans ce cas, il conviendra de le transformer en objectif à long terme tout en fixant des objectifs intermédiaires à sa portée.
Si la réponse est oui, foncez à la question suivante.
Mon objectif dépend-il que de moi ?
Si l’objectif identifié ne dépend pas que de moi, je risque de douter et de me mettre une pression inutile car l’atteinte de mon objectif échappe à mon contrôle.
Garder néanmoins cet objectif comme but à atteindre en prenant bien en compte que vous pourriez ne pas pouvoir l’atteindre puisque tout ne dépend pas que de vous.
Il convient à cette étape d’accepter l’idée d’une non performance ou d’un échec.
Un trail n’est terminé qu’une fois la ligne d’arrivée passée. Avant, tout peut arriver même au raider le mieux entrainé et le plus doué.
Donc pour mettre néanmoins toutes les chances de mon côté, je me pose maintenant cette nouvelle question : Qu’est-ce qui ne dépend que de moi pour atteindre mon objectif ?
Cela me permet de définir des sous-objectifs alignés sur mon but. Je concentrerai toute mon énergie sur ces actions qui ne dépendent que de moi, que je contrôle totalement.
Réduisant ainsi au minimum l’impact des aléas, j’optimise considérablement mes chances de réussir.
Mon objectif est-il formulé avec précision ?
Je donne vie à mon objectif. Je ferme les yeux et je visualise avec le maximum de précisions sensorielles (sons, acteurs, sensations, odeurs…) mon objectif atteint.
Je visualise avec précision le chemin qui mène à l’atteinte de mon objectif. Pour le raider, son « road-book » et les diverses reconnaissances des chemins seront de puissants alliés pour cette exercice. Le manager lui utilisera ses outils de planification et d’organisation de son projet.
Pourrait-il y avoir des inconvénients à atteindre mon objectif ou des avantages à ne pas l’atteindre ?
Paradoxe ? Comment un objectif que j’aurai fixé pourrait-il être porteur d’inconvénients ?
Prenons l’exemple suivant : je joue au loto pour devenir riche. Je gagne la super cagnotte et je deviens très riche du jour au lendemain. Quelles seraient les conséquences sur mes relations familiales et amicales ? seraient-elles toutes positives ?
Si les avantages de ne pas atteindre mon objectif sont plus importants que les avantages à l’atteindre, il est évident que je saboterai inconsciemment toutes les chances de réussir.
« En anticipant mentalement ces obstacles, je prends conscience des freins agissant la plupart du temps au niveau inconscient qui finirait par se transformer immanquablement en excuses pour expliquer et légitimer un échec. »
Un manager sabote inconsciemment un projet car s’il réussit, il prend le risque d’être promu et toute promotion induirait une mutation ou un déménagement qu’il ou sa famille ne souhaite pas…
En quoi cet objectif est-il important pour moi ? Que va-t-il me rapporter ?
Faites une liste de ce que vous rapportera l’atteinte de l’objectif fixé. Plus la liste sera longue, plus votre motivation sera renforcée.
Dans le doute, retournez à la question : Qu’est-ce que je veux (vraiment) ?
Par rapport à mon objectif, où est-ce que j’en suis ?
Il s’agit ici de faire un état des lieux. Quelles sont mes forces et mes pistes de progrès ?
Notre perception est par définition subjective. N’hésitez pas à demander leurs avis à des personnes de confiance.
N’oubliez pas, la joie précède la victoire…
#fuckroadruntrail
(1) Le ZEMBROCAL TRAIL – La diagonale des fous sur l’île de la Réunion en relais de 3 coureurs
La programmation neuro-linguistique nous offre des outils pertinents en ce sens.
Notamment, la technique de la détermination d’objectif.
Ces questions vont orienter nos pensées et nos actions :
Qu’est-ce que je veux ?
Quel est donc mon objectif ? Pourquoi ai-je décidé de courir en montagne ? Pourquoi ai-je accepté de manager cette équipe/ce projet ?
Je pourrais me contenter de faire de la randonnée et bien non, j’ai pris la décision de m’inscrire à un trail. J’ai décidé de faire de la compétition ! mais pourquoi ?
Cette première question nous oriente vers le futur. Voilà, je commence à cet instant à visualiser l’arrivée de ma première course.
Elle permet de nous concentrer, de concentrer toute nos ressources, toute notre énergie dans la direction décidée. Une première étape vers la réussite.
Mon objectif était-il formulé positivement ?
Il est important de s’interroger sur ce que l’on veut et non sur ce que l’on ne veut pas.
Est-ce que mon objectif est réalisable ?
Je n’ai jamais fait de sport. Nous sommes au mois de janvier et je me donne pour objectif de finir dans le top 10 d’un ultra trail au mois de novembre . Cet objectif paraît-il réalisable ?
Si la réponse est non, j’ai surestimé mes capacités ou j’ai sous-évalué la difficulté de mon objectif. Dans ce cas, il conviendra de le transformer en objectif à long terme tout en fixant des objectifs intermédiaires à sa portée.
Si la réponse est oui, foncez à la question suivante.
Mon objectif dépend-il que de moi ?
Si l’objectif identifié ne dépend pas que de moi, je risque de douter et de me mettre une pression inutile car l’atteinte de mon objectif échappe à mon contrôle.
Garder néanmoins cet objectif comme but à atteindre en prenant bien en compte que vous pourriez ne pas pouvoir l’atteindre puisque tout ne dépend pas que de vous.
Il convient à cette étape d’accepter l’idée d’une non performance ou d’un échec.
Un trail n’est terminé qu’une fois la ligne d’arrivée passée. Avant, tout peut arriver même au raider le mieux entrainé et le plus doué.
Donc pour mettre néanmoins toutes les chances de mon côté, je me pose maintenant cette nouvelle question : Qu’est-ce qui ne dépend que de moi pour atteindre mon objectif ?
Cela me permet de définir des sous-objectifs alignés sur mon but. Je concentrerai toute mon énergie sur ces actions qui ne dépendent que de moi, que je contrôle totalement.
Réduisant ainsi au minimum l’impact des aléas, j’optimise considérablement mes chances de réussir.
Mon objectif est-il formulé avec précision ?
Je donne vie à mon objectif. Je ferme les yeux et je visualise avec le maximum de précisions sensorielles (sons, acteurs, sensations, odeurs…) mon objectif atteint.
Je visualise avec précision le chemin qui mène à l’atteinte de mon objectif. Pour le raider, son « road-book » et les diverses reconnaissances des chemins seront de puissants alliés pour cette exercice. Le manager lui utilisera ses outils de planification et d’organisation de son projet.
Pourrait-il y avoir des inconvénients à atteindre mon objectif ou des avantages à ne pas l’atteindre ?
Paradoxe ? Comment un objectif que j’aurai fixé pourrait-il être porteur d’inconvénients ?
Prenons l’exemple suivant : je joue au loto pour devenir riche. Je gagne la super cagnotte et je deviens très riche du jour au lendemain. Quelles seraient les conséquences sur mes relations familiales et amicales ? seraient-elles toutes positives ?
Si les avantages de ne pas atteindre mon objectif sont plus importants que les avantages à l’atteindre, il est évident que je saboterai inconsciemment toutes les chances de réussir.
« En anticipant mentalement ces obstacles, je prends conscience des freins agissant la plupart du temps au niveau inconscient qui finirait par se transformer immanquablement en excuses pour expliquer et légitimer un échec. »
Un manager sabote inconsciemment un projet car s’il réussit, il prend le risque d’être promu et toute promotion induirait une mutation ou un déménagement qu’il ou sa famille ne souhaite pas…
En quoi cet objectif est-il important pour moi ? Que va-t-il me rapporter ?
Faites une liste de ce que vous rapportera l’atteinte de l’objectif fixé. Plus la liste sera longue, plus votre motivation sera renforcée.
Dans le doute, retournez à la question : Qu’est-ce que je veux (vraiment) ?
Par rapport à mon objectif, où est-ce que j’en suis ?
Il s’agit ici de faire un état des lieux. Quelles sont mes forces et mes pistes de progrès ?
Notre perception est par définition subjective. N’hésitez pas à demander leurs avis à des personnes de confiance.
Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher d’atteindre mon objectif ?
Faire la liste des obstacles qui se dresseront devant vous vous permettra de les accepter, de vous préparer mentalement et de rechercher des stratégies adaptées sereinement sans être au pied du mur.
Imaginer les pires scénarii et les vaincre mentalement renforceront votre confiance en vous.
Cette confiance ainsi optimisée vous permettra de gérer avec efficience les imprévus qui ne manqueront pas de se présenter au fil de l’évolution de votre projet.
De quoi ai-je besoin pour atteindre mon objectif ?
Pour le raider, la formalisation d’un « road book » est essentielle. Boisson, nourriture, frontale, vêtement chaud, De quoi ai-je besoin et à quel moment ? Quelle sera la météo ?
Pour le manager également. Vous recensez tous les moyens (humains, financiers et techniques) à mettre en œuvre pour atteindre votre objectif par jour, par semaine, par mois.
En entreprise, l’objectif se négocie rarement. Les moyens, oui !
La définition des moyens (qui, quand, quoi, comment…) est aussi importante pour le raider ou le chef de projet que pour son assistance ou les contributeurs au projet.
De nombreuses autres parallèles auraient pu être développées entre la pratique du trail et le management : le dépassement de soi, la solitude dans la prise de décision, l’équilibre à trouver entre la performance et l’énergie dépensée, l’écoute active ( de son corps, de ses collaborateurs…), les prises de risque maîtrisées, droit à l’erreur et apprentissage, gestion du stress etc…
J’ai choisi de faire un focus sur la détermination d’objectif car il touche à mon sens à l’essentiel. : Notre motivation dans l’action.
Comment motiver mon équipe si je ne suis pas moi-même motivé !
Vos motivations sont-elles intrinsèques (je fais du trail ou je manage une équipe pour les satisfactions et les plaisirs que cela me procure directement) ou extrinsèques (…pour les récompenses que cela va me rapporter, salaire correspondant, voiture de fonction, médailles, article de presse ou faire plaisir à d’autres, parents, amis, reconnaissance sociale) ? (2)
Manager ou raider, si je ne suis pas motivé…je reste en bas de la montagne.
Pour chacun, l’idéal est d’avoir une motivation intrinsèque (J’ai envie de m’accomplir, de progresser. Je suis passionné(e) et je veux atteindre des sommets) la plus forte possible car ce sera une source d’énergie stable qui ne dépend que de vous (2).
Pour renforcer votre motivation intrinsèque :
– Diminuez l’implication de l’ego (dédramatiser le résultat final) ;
– Ne critiquez pas (négativement) une défaite ou un résultat en deçà de vos prévisions ;
– Réfléchissez aux compétences qu’il reste à travailler pour atteindre le résultat susvisé (à faire également en cas de réussite)
– Rentrer en compétition avec vous-même (plutôt qu’avec les autres).
Et n’oubliez pas « la joie précède la victoire ».
(1) Le ZEMBROCAL TRAIL – La diagonale des fous sur l’île de la Réunion en relais de 3 coureurs
(2) Endurance trail – hors-série 2013 – « pourquoi court-on ? » par Pascal BALDUCCI